Un kicker les pieds sur terre !

Publié le par tom.deligny

Lefebvre-EDF.jpgArrivé il y a trois ans au pôle d’Amiens, Florian Lefebvre a profité des structures de haut niveau pour vivre un projet personnel réfléchi. Junior deuxième année, il fait aujourd’hui le bonheur des Spartiates dans sa catégorie, et prend son temps pour intégrer l’équipe Elite. Portrait d’un futur sérial kicker !

 

Florian Lefebvre en équipe de France Junior contre la Serbie

 

« Lorsque j’ai joué mon premier match de football américain, mon père est venu me voir et il est parti à la pause. Il m’a rappelé à la fin du match pour me demander s’il pouvait venir me chercher ! » Florian Lefebvre se rappellera toujours de cette rencontre cadet de septembre 2007, disputée sous le casque des Météores de Fontenay-sous-bois. Son père, avec qui il a « toujours eu de bons rapports concernant le sport », était venu comprendre ce sport si particulier auquel son fils venait d’adhérer. Rebuté dans un premier temps, il est devenu son premier supporter lorsque ce dernier lui a « expliqué toutes les règles. Il a désormais accroché et est maintenant presque là à tous les matches. »

Au terme de sa première année chez les Météores, Florian est remarqué lors d’un stage à Thonon-les-bains. Un coach de la sélection Ile-de-France le repère et lui parle du pôle d’Amiens. « J’ai donc fait les démarches administratives sans avoir rien d’autre à faire sur le plan sportif. Les recruteurs ont fait confiance à mon coach. » « Le paternel », - qui a toujours soutenu son fils durant ses sept années de football puis lorsqu’il jouait au basket -, donne vite son accord pour que son enfant intègre une structure de haut niveau. « C’est bien de savoir que quoi je fasse je n’aurai pas de batôns dans les roues », souligne le fiston, heureux de l’appui familial.

 

Florian Lefebvre et son ami Florian Rabel aux Météores

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Bien que plus proche géographiquement du Flash, Florian « voit alors peu l’intérêt » d’intégrer l’équipe de la Courneuve. « Aller au Flash serait revenu à rester aux Météores. La différence de niveau en cadet entre les deux clubs était infime. » Le pôle lui apporte, depuis trois ans, beaucoup plus d’avantages. Il dispose « de meilleures structures. A Fontenay, le terrain était partagé entre le foot et le foot US, et nous partagions encore notre moitié avec les Juniors. » La décision de quitter le « cocon familial » est vite prise. Lors de sa deuxième année cadet, le natif d’île-de-France préfère néanmoins rentrer chez lui le week-end et continue ainsi à jouer pour les Météores.

L’année suivante, Florian Rabel, qu’il connaît depuis la sixième, intègre à son tour le pole. Les deux compères partagent alors la même chambre au CREPS et se distinguent sous les couleurs des Spartiates en remportant un titre de Champion de France. « Ici, je cotoie également des coaches et des joueurs plus expérimentés : on est très bien entouré », reconnaît celui qui s’entraîne avec les joueurs de l’Elite. Une possibilité dûe à des horaires aménagées : il finit les cours à 15 heures tous les jours. Le programme est pourtant très chargé ensuite : musculation les lundis, mercredis et vendredis, entraînements avec le pôle les mardis, mercredis et jeudis.

 

« Ne pas brûler les étapes »

Passionné, Florian rajoute deux entraînements supplémentaires avec l’équipe Junior les lundis et vendredis, ces deux séances n’ayant « rien à voir avec le pôle. On y va par nous-mêmes, pour jouer avec notre club. D’autres pensionnaires n’ont pas cette chance de pouvoir le faire durant la semaine. » Cette assuidité le conduit désormais à faire partie du groupe Elite. Florian a déjà joué six matches cette saison avec l’équipe Une. Il gagne du temps de jeu en « spécial team », - en tant que kicker il s’occupe des fieldgoals et transformations -, et parfois en défense où il évolue au poste de strong safety (SS). Il apprend beaucoup des internationaux Arnaud Vidaller et Sebastien Sejean, « une personne qui parle beaucoup aux jeunes ». Il doit donc faire face à une grande concurrence « Voilà pourquoi je ne joue pas beaucoup… » plaisante-t-il.

Florian n’est cependant pas pressé. L’an prochain il sera en Juniors 3 et « ne souhaite pas brûler les étapes : je préfère être titulaire en Junior et faire quelques apparitions avec les Séniors »,certain que la transition se fera en douceur. « Les anciens font tout pour nous intégrer. Ils sont contents qu’on soit là. » Il n’est d’autant pas pressé que deux challenges se précisent dans sa catégorie : la défense d’un titre national avec une finale de championnat contre les Dauphins de Nice - un remake de la dernière édition - et une échance plus importante encore. Le jeune international, qui a participé au match qualificatif contre la Serbie le mois dernier, devrait aller aux Championnats d’Europe Junior en Espagne cet été.


Florian Lefebvre transforme l'essai avec les Spartiates

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Lucide, le garçon de 18 ans garde en tête que son projet scolaire reste la priorité. Actuellement en terminale, il prépare un BAC STG option Mercatique (Marketing) pour « rester dans le milieu du sport ». « Gérer un club, par exemple », ne lui déplairait pas, tout comme une expérience à l’étranger. Il veut être sûr cependant d’avoir un diplôme reconnu, une licence : « partir c’est bien mais beaucoup de personnes qui sont partis après le bac ont eu du mal avec leurs études à leur retour. Bien sûr jouer au foot aux Etats-Unis ou au Canada serait bien mais cela couperait mes études. »

Le discours apporté par le pole va en ce sens : « Nos éducateurs savent très bien qu’on ne sera pas professionnels et qu’on ne vivra pas de notre passion. Ils sont très vigileants sur le plan scolaire et peuvent nous enlever un voire deux entraînements en fonction de nos résultats. » A un mois des épreuves du BAC, la rigueur est de mise : cette semaine, il ne s’est d’ailleurs pas entraîné avec l’équipe Elite et a pu réviser. Les Spartiates avaient un déplacement en Autriche pour y disputer le match « champagne » de leur saison, un quart-de-finale d’Eurobowl. Florian, qui avait participé au tour précédent, n’a pas fait partie de la campagne transalpine. Il partagera sûrement la prochaine « coupe » avec son premier supporter !


Thomas Deligny

Article publié sur le site Footballamericain.com

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Publié dans Portraits

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