Steve Marlet : « Une victoire serait un exploit »

Publié le par tom.deligny

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Steve Marlet (©Olivier Schwob)

 

A 37 ans, Steve Marlet s'apprête à défier l'OM au Stade de France avec le Red Star, le club qui l’a formé et lancé. Ses souvenirs olympiens, la préparation de ce 32e de finale, ses projets, l'ex-international nous dit (presque) tout ! Verbatim !

 

Le stage de préparation en Bretagne

Nous sommes arrivés mardi midi après un long voyage. On a déjeuné, fait une petite sieste et nous sommes partis faire un footing dans Lorient, à Armor plage. Le but est de nous retrouver tous ensemble. Ici, c’est plus facile de préparer sans avoir trop de sollicitations de la presse le match de samedi mais également le reste de la saison. Sans le match de Coupe, nous aurions eu de toute façon un stage pour préparer le reste de la saison. Nous allons jouer contre Lorient mercredi et c’est bien d’intégrer ce match après deux grosses séances de travail pour avoir du rythme.

 

Ses retrouvailles

En une semaine je vais rencontrer deux de mes anciens clubs (rires). Cela me fait plaisir de revenir ici (ndlr à Lorient), j’ai pris beaucoup de plaisir dans le sens où les gens étaient très gentils et j’ai très apprécié mon passage ici. Nous n’avons pas trop le temps pour visiter la ville car on n’est pas là pour ça.

Nous avons l’occasion de jouer au Stade de France, ce qui n’est pas donné à tout le monde. A part les finalistes, personne n’a l’occasion d’y jouer, à moins que l’on gagne et que l’on rejoue à domicile au prochain tour. C’est un stade que j’ai la chance de connaître et dont la proximité avec Saint-Ouen va faciliter l’accès aux supporters du club. 

 

Ses souvenirs olympiens

Je suis content comme la plupart des autres joueurs de rencontrer Marseille, parce que j’y ai joué pendant deux ans. Je retiens surtout la première année où l’on atteint la finale de l’Europa League avec un beau parcours mais difficile où l’on élimine des adversaires prestigieux : Liverpool, Newcastle et l’Inter Milan. On s’en est bien tiré mais on a perdu en finale. Cela reste une belle expérience et un très beau souvenir.

 

Le 32ème de finale de Coupe de France

Une victoire serait vraiment un exploit. On est une équipe de National, nous avons beaucoup de mal à sortir la tête de l’eau, de la zone de relégation et on rencontre une équipe qui a très mal débuté sa saison mais à qui tout réussit pour le moment. On s’attend vraiment à un match compliqué où l’on va subir. Après, si on est bien disciplinés, on essaiera de placer quelques contres et de développer du jeu. Cela pourrait être aussi une bouffée d’oxygène pour le club mais nous ne sommes pas des rêveurs : l’objectif reste pour nous le maintien. Une qualification contre l’OM n’aurait aucune valeur si l’on descendait à la fin de la saison. Cela peut créer également une dynamique de confiance pour le championnat mais cela peut la créer chez l’adversaire aussi… (rires)

 

Ses coéquipiers du Red Star

C’est un groupe jeune, à l’écoute, dynamique, avec beaucoup de qualités. En attaque on retrouve un mélange d’expérience avec Adams Doumbia ou Laurent Gagnier qui a évolué en ligue 2 et des joueurs un peu plus jeune, comme Louis-Jérôme Diémé qui est aujourd’hui le meilleur buteur du club et qui a un fort potentiel. Sur les côtés, on a des joueurs athlétiques de petite taille et qui peuvent avoir une carte à jouer sur la rencontre.

Ce groupe a les défauts de sa jeunesse : il est parfois irrégulier, à l’image du match contre Vannes où nous n’avons joué qu’une mi-temps. On a pris beaucoup de retard depuis le début de la saison. On sent qu’on est sur une nouvelle dynamique et un nouveau mode de fonctionnement. Mis à part notre accident contre Vannes, on est désormais plutôt sur une pente ascendante.

Face à une équipe comme Marseille certains auront à cœur de prouver leur valeur. Il ne faut pas s’éparpiller en voulant trop bien faire mais cela peut être un avantage d’avoir un groupe jeune pour évoluer face à l’OM et où chacun va donner le meilleur de soi-même.

 

Son rôle dans le groupe

On parle de ce match entre nous mais il n’y a pas de message particulier. C’est surtout pendant le match que mon expérience peut servir si je sens un joueur qui craque un peu, qui en fait trop ou pas assez. Avant la rencontre, je ne peux pas dire beaucoup. J’aurais beau donner quelques conseils : « Il ne faut pas les regarder jouer, leur faire les gros yeux, faut pas ci, faut pas ça… » Cela ne servira pas à grand chose : il ne faut pas jouer le match avant de le jouer. On connaît l’humain : les joueurs le font quand même.

 

Ses projets

A 37 ans je me sens bien physiquement. J’avoue que dans la récupération c’est plus difficile : si on devait jouer tous les trois jours, je devrais faire l’impasse sur quelques matches mais là le rythme, un match par semaine, me convient. Il faut que je sois plus vigilant avec mon âge, que je gère plus. J’ai une licence vétéran… (rires) jusqu’en juin, je ne sais pas encore si j’en reprendrai une ou pas. Pourquoi pas une reconversion : je prépare mes diplômes pour devenir éducateur, dirigeant au club, pas forcément en équipe première. En tout cas, il y aura toujours de quoi faire !

 

Article publié sur le site de Foot-express.com le 3 janvier 2012

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